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Chaque année, l’IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière) publie son étude sur l’immobilier dans l’économie française. Et chaque année, on s’aperçoit que l’immobilier tient une place de plus en plus importante dans la composition du PIB français. Et même un rôle moteur dans la création de la richesse nationale.

L’immobilier est tout simplement le deuxième créateur de valeur ajoutée… après les services non marchands, c’est-à-dire le secteur public. A près de 355 Mds€ en 2012, il représente 19 % de la richesse nationale. C’est un peu plus que le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration réunis. C’est presque quatre fois plus que la finance et l’assurance. C’est surtout en constante progression. Car il y a un demi-siècle, l’immobilier représentait seulement 12,5 % de la valeur ajoutée en France.

L’immobilier est aussi le 5e employeur de la nation, avec plus de 2 millions d’emplois en équivalent temps plein. Certes, avec une écrasante majorité d’emplois liés au bâtiment qui représente encore 88 % des effectifs. Mais, cette part est en baisse comparée au début des années 60 (où le bâtiment trustait 95 % des effectifs) au profit des services immobiliers. Ces métiers, où l’on retrouve notamment les agents immobiliers et syndics dans le collimateur de l’actuel ministre du Logement, regroupent près de 250 000 emplois. Quand même !

Premier poste de consommation des ménages, la pierre est aussi la première destination d’investissement des particuliers. L’an passé, ce sont plus de 220 Mds€ qui ont été injectés dans ce secteur d’activité. C’est plus la moitié des investissements des Français (55 % très exactement) qui se sont portés sur la pierre.

Enfin, s’il fallait se convaincre que l’immobilier est un secteur économique à part entière, il suffit de voir son évolution au gré de la conjoncture. Non, il n’échappe pas à la crise. Le secteur a connu ses phases de création d’emplois, mais aussi de destruction : entre 1981 et 1985, entre 1991 et 1998 et de nouveau depuis 2009 pour cette dernière. Ses cycles d’investissement sont également corrélés avec ceux de l’industrie : « repli général en 2009 puis rebond, en 2010 pour l’industrie, en 2011 pour l’immobilier » indique noir sur blanc l’étude de l’IEIF. On est loin du secteur protégé tel que le voyait (ou le voit encore ?) Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif.

Et chaque année, on se demande pourquoi un ministère digne de ce nom ne serait pas créé pour englober l’ensemble des composantes liées à l’immobilier. Pas seulement un ministère du logement, social qui plus est. Pas uniquement un ministère au service du consommateur, locataire de préférence. Mais, un ministère de l’ensemble de l’industrie immobilière, avec toutes ses facettes, de l’aménagement du territoire à la transition énergétique. En espérant qu’il soit logé à Bercy. On verra plus tard pour le patron.

Mots-clés : Arnaud Montebourg, IEIF
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