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Recherche VRP de l'attractivité... désespérément

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Et s'il nous manquait juste un ambassadeur ? Un super communicant qui aille vanter les mérites de la 5e puissance économique quand d'aucuns, en interne comme de l'autre du Channel, s'évertuent à souligner ses faiblesses. Un VRP de l'attractivité qui aille rappeler quelques fondamentaux à des investisseurs internationaux lesquels, à l'occasion de la dernière étude Emerging Trends in Real Estate Europe réalisée par ULI et PwC, viennent de dégrader la performance de Paris dans leurs prévisions pour 2014. Pas de déni, ni de méthode Coué ici. Juste la curiosité de savoir si nous sommes dans un réel décrochage structurel de l'économie française avec toutes ses conséquences pour l'industrie immobilière. Ou bien dans l'expression exacerbée d'un "french bashing" dont les français sont peut-être les premiers responsables et les allemands... les premiers bénéficiaires.

Que nous dit la dernière livraison d'Emerging Trends ? Que Paris chute de 8 places dans le classement des villes européennes les plus attractives aux yeux des investisseurs internationaux pour se retrouver à un ridicule 14e rang. La faute à "l'instabilité fiscale (mais elle ne date pas d'hier) ; "à l'importance de la dette et du chômage" (nous ne sommes pas une exception en Europe) ou encore aux "tensions sociales" (on en a traversé plus d'une !).

Paris décroche, mais reste un "must have". Une valeur sûre pour des investisseurs toujours averses au risque, peut-être plus sûre qu'un Londres car moins volatil. Les investisseurs asiatiques et moyen-orientaux ne s'y trompent pas, regrettant peut-être davantage la concurrence des acteurs domestiques et le manque d'actifs Core dans la Capitale.

L'étude Emerging Trends identifie un certain nombre d'opportunités en 2014. Et force est de constater que la France coche toutes les cases. "Cibler la périphérie des quartiers d'affaires et les grandes villes régionales" : le parc tertiaire francilien est le plus profond d'Europe tandis que Lyon devient une alternative de plus en plus crédible. "S'engager en Espagne dans le tourisme " : certes, mais la première destination touristique en Europe, c'est... la France ! "Etudier la démographie" : l'Hexagone peut s'appuyer sur une démographie bien plus dynamique que notre voisin allemand, pourtant chouchou des investisseurs. "Explorer les alternatives", comme l'immobilier de santé, le logement étudiant qui ne sont pas pro-cycliques... On sait faire. De nombreux investisseurs domestiques (Icade, Gecina, Primonial...) ont déjà pris ce parti. "S'associer à un acteur local" : l'industrie immobilière française est l'une, si ce n'est la mieux, structurée d'Europe.

Finalement, ce ne sont pas tant les fondations de la maison France qui sont menacées. Non, ce qui nous manque surtout c'est un communicant, un Jacques Séguéla de l'industrie immobilière qui, avec un peu de bagou, deux ou trois formules chocs, un peu de charme et de solides arguments, aille renverser des préjugés qui nuise à l'attractivité de l'immobilier d'entreprise en France.

Cet ambassadeur, ce porte-parole, ou ce publicitaire, on le trouvera peut-être ce jeudi à l'occasion de la conférence annuelle de ULI France/PwC, organisé par Business Immo.

> Inscrivez-vous à la conférence : L'attractivité de la France pour les investisseurs internationaux

Mots-clés : Gecina, Icade, PWC, Primonial, ULI
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