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Marella Moretti, Unibail-Rodamco

« Il est logique de limiter à deux le nombre de mandats d’administrateur dans des sociétés cotées »

Marella Moretti, administrateur, Unibail-Rodamco
Business Immo Madame : Comment avez-vous rejoint le conseil de surveillance du groupe Unibail-Rodamco ?
Marella Moretti : J’ai été contacté par un chasseur de têtes afin d’intégrer le conseil de surveillance d’Unibail-Rodamco, entreprise qui dispose d’un conseil de surveillance et d’un directoire. Il recherchait notamment un administrateur femme ayant un profil international, des compétences techniques financières ainsi que des fonctions opérationnelles au sein d’une entreprise et non une professionnelle des conseils. Répondant à ces critères, j’ai donc rejoint le conseil de surveillance d’Unibail-Rodamco en 2011 en tant qu’administrateur indépendant.
BIM : Quels ont été vos atouts pour être cooptée ?
MM : Groupe européen, Unibail-Rodamco est, d’un point de vue juridique, une «Societas Europaea». C’est donc un groupe très international. Par conséquent, plusieurs nationalités européennes sont représentées au conseil de surveillance et les réunions se déroulent toujours en anglais. Ma nationalité italienne représente donc un avantage. Vivant depuis plusieurs années à Paris, j’ai la particularité d’être trilingue (italien, français, anglais). J’ai fait toute ma carrière au sein du groupe Fiat, d’abord à Turin, ma ville natale puis ensuite à Paris. Par ailleurs, mon profil financier m’a permis d’intégrer le comité d’audit, ce qui représente une responsabilité de plus vis à vis de tous les actionnaires d’Unibail-Rodamco.
BIM : Quelle est votre surcharge de travail ?
MM : Le conseil de surveillance et le comité d’audit se préparent bien évidemment à l’avance. Chaque réunion représente quelques heures de travail supplémentaires en plus de mon activité. Mais la surcharge de travail est tout à fait supportable. Cependant, lorsque des fonctions opérationnelles sont également exercées, je pense qu’il est logique de limiter à deux le nombre de mandats d’administrateur dans des sociétés cotées, surtout dans le cadre de sociétés issues du CAC 40.
BIM : Quels peuvent les apports d’une femme dans un conseil de surveillance ?
MM : En ce qui concerne le point de vue d’une femme comme administrateur, je pense que l’apport au conseil de surveillance se juge à l’aune des compétences, de l’expérience, de la capacité de jugement et du background professionnel de chacun et non pas au fait d’être homme ou femme. Cependant, il est normal qu’il y ait un rééquilibrage avec un plus grand nombre de femmes, mais ce rééquilibrage doit se faire sur la base des critères que je viens d’évoquer.

Cette nouvelle édition de Business Immo Madame intitulée "Où en sont les femmes ?" a entièrement été réalisée par les membres du Cercle des Femmes de l'Immobilier et son Cercle Complice.

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