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Une rentrée contrastée pour le marché hôtelier (In Extenso/Deloitte)

En partenariat avec In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie

Olivier Petit © DR

Septembre a été un mois contrasté pour l’activité hôtelière, selon In Extenso/Deloitte. A première vue, les performances globales sont bonnes avec une progression des chiffres d’affaires hébergement. Seule exception notable, la catégorie super-économique dont les performances continuent de marquer le pas. Autre point positif, la croissance des chiffres d’affaires est essentiellement portée par la fréquentation. Le taux d’occupation progresse de 1 % à 4 % selon les catégories et souligne un retour de la demande. « A regarder dans le détail, le bilan est pourtant beaucoup plus hétérogène », souligne In Extenso/Deloitte.

Sur Paris, les chiffres d’affaires hébergement sont orientés à la hausse. Ils progressent pour certaines catégories de plus de 7 % par rapport à l’année dernière. La croissance est quasi exclusivement portée par une augmentation des prix moyens. Avec des taux d’occupation proches de 90 %, voire au-delà, le levier de la fréquentation offre peu de marge de progression. « Il est normal que, dans ces conditions, ce soit le prix moyen qui se fasse le relais du dynamisme de la destination », indique le communiqué d’In Extenso/Deloitte..

Le reste de la région francilienne a également profité d’un véritable dynamisme. Cela n’exclut pas quelques accidents sur certaines catégories et départements mais, globalement, les chiffres d’affaires sont en progression. Toutefois, à la différence de Paris, la fréquentation s’y est faite plus dynamique. C’est tout particulièrement le cas pour les départements de la première couronne parisienne qui ont bénéficié d’un report de clientèles depuis la Capitale.

Pour la Province, le bilan est en revanche beaucoup plus délicat. Le prix moyen est sensiblement orienté à la baisse, et ce, pour l’ensemble des catégories. Cette homogénéité interpelle. « Elle indique une forte pression sur les prix moyens, et même ponctuellement, de véritables guerres des prix », explique Olivier Petit, associé In Extenso THR. Surtout, cette baisse des prix moyens n’empêche pas les taux d’occupation de stagner, voire de reculer puisque, seules les catégories luxe et milieu de gamme affichent une augmentation de leurs TO.

Cette situation contrastée se retrouve au niveau des grandes agglomérations. Quelques grandes villes réussissent une belle rentrée automnale, comme Bordeaux (33) ou Lille (59). Pour beaucoup d’autres, le marché hôtelier est en recul. Pour certaines d’entre elles, c’est parfaitement logique après une année 2013 de haute tenue, comme Marseille (13). Pour d’autres, la conjoncture économique morose continue de peser sur le marché.

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