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[EDITO] A-t-on encore besoin des brokers ?

Magazine #124 : "au coeur des brokers" © Business Immo

Décembre 2011 : vous aviez réagi à la couverture magazine Business Immo sur « Broker 2.0 : l’évolution des espèces ». Avril 2016 : vous ne resterez pas non plus insensibles à notre une sur « la véritable enquête au cœur des brokers ». En cinq ans, que s’est-il passé dans la galaxie du brokerage, pardon, du conseil ? N’y allons pas par quatre chemins : plus que jamais au cœur du réacteur, toujours incontournables, les brokers ont fait souvent en silence ce qui ressemble bien à une « révolution copernicienne », pour emprunter à la sémantique de l’un des grands patrons de l’industrie immobilière. 

Cette révolution copernicienne, elle s’est exercée à trois échelles : le métier tout d’abord, le business model ensuite et la déontologie enfin. Il va falloir s’y résoudre : en cinq ans, le métier de broker a radicalement changé. Finie la caricature de l’agent immobilier, costume rayé et ouvreur de portes. Pour durer, le broker a dû se faire violence et largement emprunter aux codes du conseil. Sa lecture de l’offre n’aura pas suffi à lui assurer un avenir pérenne. Challengé sur son versant utilisateur par les conseils à l’utilisateur, tancé par les aménageurs d’espaces, provoqué par les banques d’affaires, le broker a dû, pour survivre, se réinventer. 
Comment ? En agrégeant des métiers complémentaires et moins cycliques que la pure transaction. Alors que cette mutation est en grande partie achevée, d’autres acteurs empruntent le chemin inverse des brokers et s’adjoignent, eux-aussi, une myriade de compétences. Il en va de leur croissance et de leur avenir. Chacun son tour...

Une deuxième révolution a bien eu lieu : celle des business models. À coups de fusions et de rapprochements, la galaxie du brokerage est plus que jamais bipolarisée. À ma gauche, quelques étoiles, big players internationaux. À ma droite, une constellation de niche players. Entre les deux, des middle players qui cherchent un peu leur voie. Sur le papier, le combat est gagné d’avance. Dans la réalité de notre marché, il existe incontestablement une prime à la 
« boutique entrepreneuriale » à la Française.

Pour être tout à fait complète, cette révolution n’a pu s’affranchir d’un volet déontologique. Le sujet du conflit d’intérêts, hier agité par certains comme un chiffon rouge, ne fait résolument plus débat dans l’industrie immobilière. Les brokers sont passés à tout autre chose. Pour combien de temps ?

> Commander le magazine #124  sur « la véritable enquête au cœur des brokers »

> Commander le magazine #77 de décembre 2011 sur « Broker 2.0 : l’évolution des espèces »

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