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L’immobilier garde la cote à la Bourse

Une nouvelle fois les foncières cotées surperforment le CAC 40, l’indice des valeurs vedettes de la Bourse de Paris. En 2010, l’indice IEIF Euronext SIIC France affiche une progression de 6,73% quand le CAC recule de 3,34%. Certes, nous sommes loin du niveau de reprise engrangé en 2009, où l’indice des SIIC avait regagné 37% en une année quand le CAC progressait, lui, de plus de 22%. Mais, avec les dividendes réinvestis, c’est une performance globale de plus de 13% pour l’ensemble des SIIC. Pour une année de consolidation, l’immobilier coté affiche l’un des meilleurs rendements de la place pour une valeur dite refuge.
Il n’y a pas d’exception française en la matière. L’indice IEIF Reit Europe s’octroie une hausse quasi-similaire à celle de l’indice français, à + 6,53% quand dans le même temps l’indice Dow Jones Euro Stoxx 50 recule de 5,85%. La quasi-totalité des pays européens sont dans le vert, notamment la Grande-Bretagne qui gagne 7,50%. Un seul s’écroule : l’Espagne avec une chute moyenne des valeurs de près de 47%. Mais pas au point de bouleverser le marché européen. Sur le continent, l’immobilier en Bourse affiche une performance globale de 17% selon l’indice GPR 250 qui compile les principales sociétés immobilières européennes.
Toutes les sociétés ne sont pas logées à la même enseigne. A la Bourse de Paris, Argan se hisse en tête du hit-parade des SIIC les plus performantes, avec une progression de près de 30% de son cours en 2010. Elle devance une autre foncière familiale, celle de Jacky Lorenzetti, Terreïs, qui gagne 29%. A la baisse, uniquement des small caps, SCBSM et Acanthe Développement  reculent respectivement de 16,22% et de 14,49%. A noter également que Cegereal (structure cotée de Commerz Real) et Züblin ont vu leur cours baisser d’environ 12%. Enfin, la star des SIIC, la seule foncière du CAC 40 – Unibail-Rodamco- accuse un léger repli de 3,71% qui peut s’expliquer par le versement d’un dividende exceptionnel de 20 € par action.
L’année 2010 n’a pas été marquée par les opérations de consolidation tant attendues (ou espérées) par le marché. A quelques exceptions près liées notamment au statut SIIC 4 et sa règle des 60% de détention du capital. Ainsi, la SFL a pris une participation dans SIIC de Paris. Pas de grande défaillance non plus. Seul Docks Lyonnais a dû se résoudre à sortir du statut SIIC.
En revanche, les appels au marché se sont multipliés. Foncière Inéa, Foncière des Murs, Foncière Paris France, Immobilière Dassault Paref, SCBSM, Silic, Terreïs ont pu ou sont en passe de lever de nouveaux capitaux. Signe de la confiance des investisseurs dans le modèle des foncières cotées. Et plus généralement dans l’industrie immobilière.

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