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État casse-tout

Qui a dit que l’État ne savait pas faire bouger les lignes rapidement ? En l’espace d’une semaine, la puissance publique a réussi le tour de force de ternir l’attractivité retrouvée après plusieurs années d’efforts de la France.

D’abord en « recadrant » le calendrier de mise en services des lignes du Grand Paris Express. L’enthousiasme des investisseurs qui regardaient avec attention le développement du Plateau de Saclay et de son grand campus scientifique a été douché par l’annonce pressentie depuis quelques semaines : la ligne 18, celle qui doit connecter le territoire à l’aéroport d’Orly et, de fait, à Paris, sera réalisée « au plus tard en 2027 » au lieu de 2024. Et qu’ont-ils bien pu penser du délai de réalisation plus important pour livrer la ligne 15 Ouest en raison, notamment, des difficultés pour construire une gare sous le quartier de La Défense ? Pas du bien, à coup sûr.

Et ce d’autant plus qu’ils ont pris connaissance quelques jours auparavant de la décision du préfet de la région d’Île-de-France Michel Cadot d’ajourner la demande d’agrément du projet du nouveau siège de Total dans le quartier de La Défense. Raison avancée : « définir un plan de développement urbain équilibré avec la ville de Puteaux ». Le représentant de l’État a beau assurer qu’il n’y aura aucune incidence sur le calendrier initialement prévu par Groupama Immobilier et rappeler que 666 000 m² ont été agréés depuis 2016 dans le quartier de La Défense, le message est brouillé et l’incompréhension règne.

Rendez-vous est d’ores et déjà pris le 13 mars prochain pour assister à l’inauguration du pavillon du Grand Paris au Mipim en présence de Michel Cadot pour essayer d’y voir plus clair. Les acteurs immobiliers présents sur le salon pourront également consulter le dernier magazine de Business Immo pour se faire une idée précise de la situation française en matière d’attractivité.

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