La Ville rose cache décidément bien son jeu. Alors que ses bruyantes voisines se disputent, pour les unes, le statut de métropoles les plus agréables à vivre, pour les autres, le titre de capitale économique, Toulouse semble avoir tout. Sans tambour ni trompette, sans effet TGV non plus à court terme, la métropole la plus vaste de France n’a pas beaucoup de mal à convaincre. Ses fidèles qui n’en connaissent que trop bien les vertus y reviennent dès qu’ils le peuvent comme à la mère patrie. Ses convertis, une fois conquis, ne veulent plus la quitter. Mais pourquoi donc Toulouse attire-t-il autant à la manière d’un aimant ?
Pour trois arguments chocs qui tiennent en trois mots clés, en trois lignes de force : innovation, hybridation, résilience.
Innovation tout d’abord dans ses projets qui sont autant de pièces majeures au renouveau de la ville. Du PEX (parc des Expositions) à Teso (Toulouse EuroSudOuest) en passant par Aerospace Valley, Francazal ou l’IoT Valley, l’innovation innerve autant qu’elle irrigue la fabrique du Grand Toulouse de demain, s’imbriquant avec justesse dans le Toulouse patrimonial, célébré par Claude Nougaro.
Hybridation, ensuite, de ses filières économiques et de ses acteurs qui voient les start-up se mélanger intelligemment aux grands comptes institutionnels. Distingué dans les années 1960 par l’Européen Airbus, Toulouse a cultivé sans relâche ce filon industriel… sans s’en contenter. Consciente de la nécessité de travailler son indépendance économique, la métropole a allumé des contre-feux économiques en poussant d’autres filières : la santé, l’internet des objets, les transports du futur.
Résilience enfin, car Toulouse a résisté avec conviction aux écueils placés sur sa route. Celui des mobilités justement, qui commencent à trouver des réponses adaptées aux enjeux majeurs des déplacements. Celui de la dévastation d’un territoire comme les anciennes usines AZF qui renaissent en un Oncopole géant. Avec ces arguments, la ville de Toulouse est plus que jamais parée au décollage.
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