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19 décembre 2025 | 15:29 CET

2025 ne restera pas comme un grand cru pour l’industrie immobilière française. Avant même d’analyser plus en détail les statistiques, on tourne la page d’une année en clair-obscur sur nombre de marchés immobiliers.

Aucun n’a totalement sombré, même si le secteur du logement neuf touche un plus bas historique et inquiétant dans sa production et dans sa commercialisation. Pas un n’a surfé sur une puissante vague de croissance, à l’exception peut-être de la résidence étudiante qui était le tube de l’année.

« La France est un paradis sur Terre peuplé de gens qui se croient en enfer », se plaît à dire l’écrivain Sylvain Tesson. Ce paradis reste encore une destination immobilière pour nombre d’acteurs internationaux. À l’exemple du bureau core où les investisseurs étrangers sont majoritaires. Notamment les capitaux nord-américains qui se sentent obligés d’aller en France dès lors qu’ils ont une allocation Europe.

Jusqu’à quand ? Quand on se regarde, on se désole. Quand on se compare, on se console. Sur le marché de l’investissement, la France est depuis quelques années sur un plateau duquel glissent doucement ses concurrents directs que sont la Grande-Bretagne et l’Allemagne au profit de nouveaux pays, comme l’Espagne et l’Italie.

D’un côté, la profondeur de nos marchés immobiliers, la résilience de l’économie nationale, la résistance de la consommation sont autant d’arguments qui rassurent les investisseurs, même si ces derniers n’ont pas manqué de renégocier les prix depuis la rentrée de septembre et la cacophonie politique.

De l’autre, l’acharnement fiscal sur l’immobilier, la résistance des vendeurs sur les valeurs, l’extinction progressive du moteur de l’indexation des loyers ont toutefois pesé sur la performance globale des actifs. Au point de faire fuir un certain nombre d’investisseurs nationaux à l’étranger, à commencer par les SCPI.

2025 aura une nouvelle fois montré les paradoxes de la France. 2026 ne devrait pas être fondamentalement différente. Dans une météo qui restera imprévisible, les meilleurs skippers sauront toujours tirer profit d’un marché plus que jamais sélectif. Les marins d’eau douce, eux, resteront à quai. Une nouvelle fois.