Gazeley racheté par Dubaï World

C’est finalement un fonds souverain Dubaï World, par le biais de sa filiale Economic Zones World (EZW), qui devient le nouveau propriétaire de Gazeley, damnant le pion à d’autres concurrents tel que Segro. Le montant de la transaction, non communiqué, dépasserait les 300 M£ (environ 375 M€). EZW se présente comme un important opérateur et promoteur mondial de « zones économiques ». On lui doit notamment l’aménagement et l’exploitation de 48 km² de sites logistiques et de parcs de distribution intégrés dans la zone franche de Djebel Ali dans l’émirat de Dubaï. « C’est une opération exceptionnelle pour EZW et un tournant pour notre stratégie globale d’expansion », a commenté le Sultan Ahmen Bin Sulayem, président de Dubaï World. Sur le marché depuis le début de l’année, le dossier Gazeley était entre les mains de la banque d’affaires UBS, mandatée par le géant de la distribution Asda-Wal Mart, propriétaire du développeur de plates-formes logistiques, « afin d’envisager toutes les options possibles, y compris la vente ». « Pour que Gazeley maintienne et étende son leadership sur le marché, nous croyons qu’il doit faire partie d’un groupe spécialisé dans l’immobilier qui peut être un meilleur support pour une croissance internationale », avait alors justifié Andy Bond, président du groupe Asda. Créé en 1987 en Grande-Bretagne, Gazeley a développé quelque 5,6 millions de m² de plates-formes logistiques dans sept pays, principalement en Europe. En France, le développeur est présent avec ses concepts de Magna Parks et de G-Parks au Havre, à Pagny, dans le Grand Est et à Vatry. Il a également pris des positions sur des bâtiments à Anjou, Tournan-en-Brie, Chaponnay, Arras et Fos. Ce rachat devrait, enfin, donner à Gazeley les moyens de ses ambitions en accélérant son plan de développement. La transaction, qui reste soumise à l’approbation de la Commission européenne de la concurrence, devrait être approuvée courant juillet. EZW, conseillé par la Deutsche Bank, Linklaters, KPMG, CB Richard Ellis et WSP dans cette opération, a chargé une équipe d’intégration de « déterminer la meilleure stratégie à adopter pour regrouper les deux sociétés, tout en conservant et en développant les équipes de gestion actuelles ».