Prologis dévoile son nouveau business model

S’adapter : c’est le mot d’ordre du n°1 de l’immobilier logistique en France, Prologis. Dans un contexte de marché difficile, le leader bénéficie d’un bon track-record en Europe avec 800 000 m² de transactions réalisées en 2010. Un niveau comparable à celui de 2008… avant le début de la crise. « De nombreux pays montrent des signes de stabilisation, voire des résultats encourageants à l’image de l’Allemagne, la France et la Pologne », développe Ranald Hahn, directeur général Europe du Sud de Prologis. La France justement tient son rang dans la production du développeur avec près de 575 000 m² de baux signés ou renouvelés au cours du 1er semestre 2010, soit près de 15 % de son patrimoine dans l’Hexagone. Elle ne déçoit pas non plus avec un taux d’occupation stabilisé à 96,68 % très exactement.
Pour conserver son rang et maintenir ses résultats dans un climat encore frileux, Prologis a une recette : renouveler son business model. « Après avoir privilégié le développement de bâtiments built-to-suit ces derniers mois, au détriment des bâtiments en blanc, nous étendons notre offre de service. Nous restons promoteur, investisseur et gestionnaire mais nous souhaitons mixer approches locative et patrimoniale pour proposer une offre globale de bâtiments et services », ajoute Ranald Hahn. Cette offre, elle est à trois entrées : une version build-to-suit qui a encore de beaux jours devant elle, une formule « build-for-sale » où le groupe finance, développe et vend des bâtiments construits sur son foncier ou sur le terrain de ses clients ; une offre Build-for-Fee où Prologis accompagne le client dans le développement de leur propre plate-forme, de la conception jusqu’à la livraison en se chargeant de la recherche du foncier, des contraintes administratives et de la construction. Une offre à la carte…
Le développeur n’a pas perdu son âme d’investisseur. Dans un marché où la production s’est réduite comme peau de chagrin, Prologis a une carte à jouer avec la relance du blanc. Il y songe très sérieusement. « Le business model des bâtiments en blanc n’est pas mort. Il est en suspens. Certains marchés comme l’Ile-de-France seront confrontés à une pénurie de surfaces modernes, et auront besoin de bâtiments en blanc », révèle le directeur général Europe du Sud de Prologis. Encore un petit effort…