[EUROPE] Les marchés logistiques redressent la tête

La crise serait-elle enfin finie sur les marchés logistiques européens ? Après avoir enregistré une baisse historique des échanges mondiaux en 2009, le secteur de la logistique et de son immobilier seraient sur une pente vertueuse. Selon le leader mondial du secteur Prologis, « les marchés sont aujourd’hui arrivés à une phase de transition dans le cycle immobilier. Les marchés de la location ont achevé leur détérioration et sont sur le chemin de la croissance. Les taux d’occupation affichent une certaine stabilité à l’issue du 1^er semestre 2010 en Grande-Bretagne et en Europe continentale. Les concessions sur les loyers demeurent élevées mais ont été stoppées sur la plupart des marchés core ».
Sur le front de l’investissement, l’amélioration est également à l’ordre du jour avec des volumes en hausse et des investisseurs principalement focusés sur les actifs prime, dotés de bons covenants au sein de marchés core. Les flux ont ainsi atteints, au 2^e trimestre 2010, 2,95 Mds€ après avoir chuté à 1,2 Md€ au 1^er trimestre. Au total, les investissements en immobilier logistique ont concentré 4,15 Mds€ au cours du 1^er semestre 2010 alors que le record avait été atteint, au 1^er semestre 2008, avec 4,33 Mds€ investis. Les marchés les plus actifs en matière d’investissement restent la Grande-Bretagne (avec 1,24 Md€), l’Allemagne (585 M€) et la Suède (avec 458 M€) qui concentrent 77 % des flux injectés en 2010. La crise de la dette souveraine a eu des impacts négatifs en Grèce, Irlande, Espagne et Portugal. L’Italie fait figure d’exception.
Bonne nouvelle enfin du côté des taux de rendement qui poursuivent, en Grande-Bretagne, leur descente avec une baisse de 139 points de base par rapport au début 2009. En Europe continentale, cette compression des taux est plus graduelle. « Depuis le début 2010, des transactions récentes confirment que les taux de rendement à Paris et à Lyon sont en baisse alors que ceux en Allemagne sont tombés sous la barre des 7 % », conclut Prologis.