L’année 2013 a été noire sur le segment des grandes surfaces (supérieures à 5 000 m²) en Ile-de-France, avec un volume de commercialisation de 656 000 m². Soit une baisse de 45 % en un an. Le nombre de transactions est en baisse et leur surface moyenne est passée de 16 400 m² en 2012 à 12 400 m² en 2013. Le croissant Ouest a su tirer son épingle du jeu en concentrant l’essentiel des transactions. Paris fait de la résistance, alors que La Défense peine à retrouver des volumes en ligne avec ses performances du passé.
L’industrie et le secteur banques/assurances auront été les grands animateurs du marché en 2013, avec en toile de fond, un loyer médian désormais fixé à 350 €/m²/an.
Magali Marton, directrice des études de DTZ, commente : « Les grands mouvements d’entreprises s’inscrivent en Ile-de-France dans une tendance long terme, avec une préférence très marquée pour les immeubles de première main (77 %), le plus souvent pré-commercialisés (82 %) ».
Côté production neuve de bureaux, DTZ relève que les mises en chantier de bureaux sont, en Ile-de-France, à nouveau orientées à la baisse avec seulement 750 000 m² initiés en 2013, à comparer à un million de m² en 2011 et 2012. Les livraisons de bureaux vont donc inévitablement reculer en 2014 et plus encore en 2015 selon le conseil.
Le taux élevé de pré-commercialisation explique in fine la relative faiblesse de l’offre future en chantier avec quelque 634 300 m², dont 360 000 m² livrables en 2014. Ces disponibilités se trouvent essentiellement dans le croissant Ouest (101 000 m²) et à La Défense (115 000 m²). Ces deux secteurs affichent aujourd’hui les durées d’écoulement les plus importantes, avec respectivement 28 et 79 mois, alors que la moyenne francilienne est stable, autour de 22 mois.
Le report des mises en chantier de projets de bureaux, dans l’attente de conditions de marché plus favorables, a entrainé une inflation de projets dotés d’un permis de construire. Ils représentent quelque 2,7 millions de m² de bureaux (+35 % en 6 mois). Cette production de bureaux, qualifiée de probable, se répartit majoritairement entre la deuxième couronne (1 million de m²) et le croissant Ouest (844 000 m²).
Marc-Henri Bladier, Directeur Général de DTZ Jean Thouard, conclut : « Les cartons des promoteurs sont pleins, mais l’incertitude économique et les mauvais résultats de 2013 freinent leur ardeur à initier de nouveaux projets de bureaux. Les très grands sujets vont continuer de se traiter via des opérations réalisées clés en main, sous réserve pour l’opérateur retenu, d’avoir la capacité à accompagner son client sur des concepts évolutifs quant à leur dimensionnement ».
23 janvier 2014 | 12:55 CET
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