GA Smart Building a conclu cet été une nouvelle opération de structuration de son capital, débouclant le premier LBO signé en 2017 au terme duquel les salariés du groupe devenaient les actionnaires majoritaires (60 %) aux côtés d’un pool d’investisseurs réuni par Ixo Private Equity.
En cette rentrée, le promoteur-constructeur repart avec de nouveaux actionnaires financiers, tout en laissant les salariés premiers actionnaires du groupe avec 60 % du capital. Ce sont quelque 400 actionnaires individuels, salariés ou anciens collaborateurs, qui constituent le socle capitalistique de GA Smart Building.
Le nouveau tour de table comprend de nouveaux investisseurs, parmi lesquels Eurazeo, via son fonds Eurazeo Smart City II qui prend 23 % du capital du groupe, CA Toulouse 31 Initiatives et Irdi Capital Investissement qui auront chacun 4 %. Trois investisseurs rempilent dans cette nouvelle opération : Bpifrance qui détient 6 % du capital, Multicroissance (Banque populaire Occitanie) et Grand Sud-Ouest Capital (groupe Crédit agricole) qui prennent 4 %.
L’opération, dont le montant n’est pas communiqué, est soutenue par une dette senior coordonnée par LCL et co-arrangée avec le Crédit agricole Toulouse 31, accompagnée par un pool de prêteurs composé de la Caisse d’épargne Midi-Pyrénées, Arkéa banque et Banque populaire Occitane.
« L’objectif de cette opération est d’accélérer notre stratégie de croissance et de viser un chiffre d’affaires annuel de 500 à 600 M€ d’ici cinq ans », nous déclare Sébastien Matty, président de GA Smart Building. Une croissance qu’il entend accélérer en s’appuyant tout autant sur la construction que sur la rénovation en privilégiant le modèle du hors-site.
Ainsi, en dépit du climat d’incertitude politique qui affecte tout particulièrement les promoteurs, GA Smart Building nourrit de solides ambitions dans la construction de logements neufs. « Nous sommes partis d’une feuille blanche en 2022 en créant notre filiale de promotion de logement – Rooj – et avons constitué un pipeline de 5 000 logements totalisant 300 000 m2 au travers d’une quarantaine d’opérations », souligne Sébastien Matty. Dans son nouveau plan de développement, le groupe vise les 150 M€ de chiffre d’affaires annuel et compte sur la montée en puissance de la construction hors-site.
Le deuxième pilier sera la rénovation, toujours hors site. Une toute nouvelle activité pour GA Smart Building qui a recruté Gilles de Jouvencel, ex-Bouygues. L’objectif est de tripler le chiffre d’affaires actuel et de viser les 100 M€.
Des nouveautés...
Autre nouveauté, le groupe va s’ouvrir aux marchés publics et compte bien répondre aux appels d’offres des collectivités territoriales et des acteurs publics dans la construction comme dans la rénovation d’équipements publics.
L’immobilier d’entreprise, pilier historique du promoteur, n’est pas oublié dans la feuille de route. GA Smart Building développe la plus grosse opération tertiaire de Toulouse (24 000 m²) et devrait annoncer le lancement du plus gros campus tertiaire de la région parisienne pour le compte d’un groupe aéronautique quelques semaines après avoir livré le campus Stellantis à Poissy. Mais il n’y a pas que le bureau chez GA Smart Building. Le promoteur a renforcé son positionnement sur les parcs d’activités en signant un partenariat avec Jean-Christophe Courné-Noléo, l’ancien président d’Alsei, et veut aussi se développer sur le light industrial ou encore la logistique à étages.
Enfin GA Smart Building n’a pas oublié son ADN industriel, qui lui permet aujourd’hui de s’appuyer sur neuf usines réparties à travers le territoire, dont trois spécialisées dans le béton bas carbone. Elles vont s’ouvrir à d’autres clients, mais surtout permettre à la maison mère de concevoir, construire et rénover des bâtiments avec des délais raccourcis et un impact carbone réduit. Tout cela grâce au hors-site.
Rendez-vous dans six ans, date du débouclage théorique de cette opération de structuration du capital.
Les acteurs de cette opérationDirigeants : Sébastien Mattyy, Maëlle Couvreux Actionnaires entrants : Eurazeo (Matthieu Bonamy, Pierre Devillard, Alice Besomi, Antoine Daviaud, Victoire de Boisanger - fonds Eurazeo Smart City II) ; Bpifrance Investissement (Christine Busque, Julien Dentaud, Charlotte Fadlallah) ; Multicroissance (Laurent Sauvade, Pierre-Louis Vidal) ; Grand Sud-Ouest Capital et CA Toulouse 31 Initiatives (Grégoire Torralba, Pierre-Antoine Houguenade) ; Irdi Capital Investissement (Nathalie Triolet, Alexandre Tissot - fonds Irdi Impulsion). Banque d’affaires : Adviso Partners (Laurent Camilli, David Zahn, Jules Vigreux). Conseil juridique dirigeants : Opleo (Pierre-Olivier Bernard, Antoine Degorce, Alexandre Brossier, Ana Gincu) ; conseil M&A dirigeants : Oloryn (Éric Lesieur, Guillaume Doittau) ; conseil valorisation instruments : Accuracy (Christophe Leclerc) ; audit financier : EY (Victor de Fromont, Jean-Baptiste Bouhier, Louis Jeanne, Matthieu Casals) ; audit stratégique & ESG : Indéfi (Julien Berger, Adam Laissaoui, Zine Jouini) ; audit juridique fiscal social : Deloitte (Sylvain Cuvigny, Julien Dominguez, Mathias Jourdan) ; conseil financier Eurazeo : Eight Advisory (Philippe Méjean, Clément Médez) ; conseil juridique Eurazeo : McDermo (Fabrice Piollet, Maxime Fradet, Marie-Lou Pichoux) ; conseil juridique investisseurs régionaux entrants: Fidal (Thomas Bortoli, Margot Sajous-Ducousso) ; conseil juridique investisseurs régionaux sortants : RSG Avocats (Stéphane Ruff) ; conseil droit de la concurrence : Vogel & Vogel/ Pool bancaire : LCL (Frédéric Morel, Geoffroy Domercq et Edwin Ly) ; Crédit agricole 31 : Amandine Bachelot, Maria Deniau, Franck Armandet) ; Banque populaire Occitane (Sylvain Contensou, Nicolas Robineau) ; Caisse d’épargne Midi Pyrénées (Magali Buvat, Jean-Marc Wurtz, Hélène Anselme) : Arkéa Crédit mutuel (Laurent Coulamie, Valérie Bouyon) ; conseil juridique pool bancaire : Hogan Lovells (Sabine Bironneau, Maria Klass)/ Actionnaires sortants : IXO Private Equity (Olivier Athanase, Marie-Laure Joubard - fonds IXO 3) ; BNP Paribas Développement (Emmanuel Del Agua, Sophie Hémond) ; Bpifrance (Christine Busque - fonds France Investissement Régions 1) ; Multicroissance (Laurent Sauvade) ; Grand Sud-Ouest Capital (Grégoire Torralba). |