Les grandes transactions représentent 45 % de la demande placée en IDF (DTZ)

Après une année 2013 noire qui avait vu les transactions de bureaux supérieures à 5 000 m² accuser une baisse sévère, le 1^er semestre 2014 voit ces mêmes transactions signer un retour remarqué avec 34 mouvements enregistrés pour un volume total de 507 000 m² d'après DTZ. Les grandes transactions de bureaux ont ainsi représenté 45 % de la demande placée de bureaux, à comparer à 36 % en 2013.
 
Le nombre de transactions enregistrées depuis le début de l’année est en ligne avec sa moyenne historique mais la taille moyenne de ces transactions est en forte progression, passant de 12 500 m² en 2013 à près de 15 000 m² au 1_er semestre 2014. Le segment des mouvements compris entre 25 000 et 50 000 m² est celui qui aura le plus profité de cette meilleure orientation du marché.
 
Le Croissant Ouest continue de dominer le classement des marchés les plus actifs en termes de surfaces commercialisées. Tous les micro-marchés de l’Ouest ont profité de ces bons résultats avec une mention spéciale pour la périphérie de La Défense. Paris continue à enregistrer des prises à bail de surfaces importantes tant dans le QCA que dans les arrondissements du Sud et du Nord. La Défense se relève d’une période difficile ; avec 5 transactions pour un volume total de 68 500 m² réalisées depuis le début de l’année, ce marché signe son meilleur démarrage depuis 2009.
 
L’appétence des entreprises pour les immeubles de première main a été moins marquée au 1e semestre 2014 que par le passé, avec 63 % des surfaces commercialisées contre 77 % en 2013. Le recours à la précommercialisation est en revanche une constante dans le choix d’un immeuble neuf ou restructuré. Ce retour en grâce des surfaces de seconde main se vérifie surtout dans le Croissant Ouest et dans le Sud parisien. Selon DTZ, il peut s’interpréter comme un pis-aller dans des secteurs où le renouvellement de l’offre neuve est contraint ou comme une manifestation nouvelle d’une baisse des budgets immobiliers qui rend l’occupation de locaux neufs trop onéreuse.
 
La valeur médiane des transactions supérieures à 5 000 m², installée depuis 3 ans autour de 350 €/m²/an, a enregistré une forte hausse au 1er semestre 2014 pour se positionner à 420 €/m²/an. La géographie des transactions du semestre, focalisées plus largement sur le marché parisien que sur la Première Couronne, explique cette tendance contre-intuitive. La valeur maximale des loyers constatés est, quant à elle, stable avec des valeurs top à 750 €/m²/an enregistrées dans le QCA parisien.
 
Enfin, le palmarès des secteurs d’activité les plus mobiles conforte l’industrie en tête de peloton avec 40 % des mouvements recensés depuis le début de l’année. Le secteur juridique-conseil prend la seconde place au détriment de la finance. L’un et l’autre montrent une préférence pour des implantations à Paris ou dans l’Ouest parisien.
 
Marc-Henri Bladier, DG de DTZ, commente : « Les grandes entreprises reviennent dans un mode assez actif quant à leurs projets immobiliers après une période de mise entre parenthèse liée à une conjoncture difficile et une reprise peu lisible. Nous sommes confiants sur la poursuite de ce mouvement compte tenu de notre observation de la demande exprimée. Par contre la raréfaction des immeubles neufs et des opérations en blanc plus spécifiquement nous amène à nous interroger sur la poursuite de cette tendance »
 
« Les résultats du 1e semestre sont satisfaisant tant en termes de nombre que de surfaces moyennes de transactions. La demande des entreprises s’exprime aujourd’hui plus fermement que par le passé, avec comme grand gagnant l’Ouest parisien et Paris », conclut Magali Marton, directrice des études pour la zone CEMEA de DTZ.