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Point de vue de Frédéric Motta, WiredScore, et Laurent Benet, ATC France

À quand la connectivité mobile accessible à tous les bâtiments ?

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À l’heure du smart building et des nouveaux modes de travail, il s’agit de garantir la connectivité mobile indoor au sein de tous les espaces de travail !

Le smartphone est devenu l’objet qui nous suit dans tous nos déplacements. Pour la plupart d’entre nous, il est devenu inconcevable de passer une journée sans lui. De manière anecdotique, posez-vous cette question : En arrivant au bureau le matin, préférez-vous avoir oublié vos clés ou votre smartphone ? Pour le plus grand nombre d’entre nous, le smartphone s’avère le plus indispensable au bon déroulement d’une journée de travail. 

La connectivité mobile à l’intérieur des immeubles de bureaux comme enjeu critique de performance et de productivité pour les entreprises

C’est ce qu’a bien compris ATC France qui développe des solutions et qui se mobilise pour utiliser le standard international en la matière, le label WiredScore. Ainsi ATC a envoyé un de ses représentants se former aux méthodes et processus de labellisation WiredScore lors du dernier programme d’accréditation WiredScore AP. Grâce à une approche unique à travers leurs métiers respectifs, les deux experts s’engagent à aider les propriétaires à améliorer la qualité de la connectivité numérique des bâtiments, pour mieux garantir le confort et la performance des entreprises locataires.

Évolution des usages et des techniques de construction, les ingrédients qui rendent le sujet si critique

Revenons à la question qui nous préoccupe : Pourquoi nos smartphones captent toujours mal dans les immeubles de bureaux ?  Plusieurs évolutions de fond sont à l’origine de cette observation, dont les raisons sont principalement dues à des changements radicaux en matière d’usage au sein même des bâtiments, d’une part, et à l’évolution des techniques de construction, d’autre part. L’immobilier d’aujourd’hui et de demain doit-il désormais intégrer les enjeux d’une connectivité optimale ? qu’il s’agisse d’opérations immobilières nouvelles ou en exploitation, la réponse est définitivement oui ! 

« Les changements en matière d’organisation du travail, la mixité des usages, l’essor du flex space et du coworking, l’importance des parties communes, autant de tendances qui se développent actuellement dans les immeubles tertiaires. Si par exemple, un restaurant d’entreprise doit être requalifié en business center en dehors des heures de repas, il est absolument indispensable d’assurer une connectivité mobile de qualité pour les utilisateurs ! Par ailleurs, tenant compte de la multiplication des applications métiers proposées sur nos smartphones, de l’importance de la data et des services multimédias, une connectivité numérique optimale n’est plus une option mais bien vitale et créatrice de valeurs dans les entreprises, et ce du point de vue des propriétaires comme des salariés ! », souligne Frédéric Motta, directeur général de WiredScore France sur l’évolution d’usage. 

« Il faut savoir que 80 % des communications mobiles commencent ou se terminent à l’intérieur d’un bâtiment. Sous l’ère du smart building, les usages liés à la transmission de données s’intensifient et impliquent également la gestion technique des bâtiments. Quant aux logiques de BYOD (Bring Your Own Device), elles encouragent à adopter une approche multi-opérateurs. D’autres contraintes plus sécuritaires, comme l’accès à des services de secours en tout lieu et à tout moment viennent elles aussi renforcer ce besoin d’une connectivité numérique de qualité », ajoute Laurent Benet, directeur stratégie, innovation et business développement chez ATC France

Autre difficulté à prendre en compte, l’amélioration de l’isolation thermique des façades, réduisant l’impact environnemental des immeubles, accentue les mauvaises couvertures. Cet effort environnemental nécessaire a rendu de nombreux bâtiments étanches à la propagation des signaux venant de l’extérieur. Précisons également que les espaces situés en étage élevé ou en sous-sol sont souvent particulièrement mal couverts par les réseaux mobiles existants.

Un sujet récent pour la filière immobilière, jusqu’à aujourd’hui réservé aux très grands bâtiments

Mais alors pourquoi chaque bâtiment tertiaire ne jouit-il pas aujourd’hui d’une couverture indoor et quels sont les freins à l’intégration d’une solution spécifique à chaque immeuble ?

« Tout d’abord, rappelons que les évolutions d’usage et la "criticité" de la connectivité mobile sont des questions récentes, à l’échelle de l’immobilier d’entreprise. Dans le cadre d’un projet de construction immobilière, il n’existe à ce jour pas de lot "connectivité" ou "mobilité". Personne n’est donc officiellement responsable de cet aspect au sein d’une équipe de conception. Quant aux opérateurs mobiles, ils n’ont aucune obligation en matière de couverture à l’intérieur des immeubles et toutes les exigences de couverture se limitent à 1,5 m au-dessus du sol à l’extérieur », ajoute Frédéric Motta. 

Rien de surprenant en réalité, si l’on se rappelle que, il y a seulement quelques années, les salariés disposaient d’un bureau attribué avec un téléphone fixe. Aujourd’hui avec le mobile, la consommation de données s’est accélérée et a été multipliée par deux selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP)* entre 2017 et 2018 !

Depuis quelques années, seulement certains immeubles ont pris des dispositions efficaces, souvent à l’initiative d’une grande entreprise locataire et avec le concours d’un seul opérateur. 

« Le segment des immeubles de bureaux intermédiaires (entre 5 000 et 20 000 m2) est particulièrement mal adressé. Sur ce type de surfaces, l’installation traditionnelle de systèmes antennaires répond à un modèle économique qui est inadapté. Ces immeubles sont souvent structurés avec plusieurs occupants et ont besoin d’une couverture multi-opérateurs », précise Laurent Benet.  

Les solutions existent à présent, pour améliorer et garantir la couverture et identifier les immeubles les mieux connectés

Pour rendre accessible les solutions de couvertures multi-opérateurs à un maximum d’immeubles, il est nécessaire de faire évoluer les modèles économiques vers la prestation de services de façon à s’intégrer au business plan de l’immeuble. Cela suppose une capacité d’investissement importante et la mutualisation des infrastructures. C’est l’approche unique développée par ATC France, filiale française du leader mondial des infrastructures télécom, qui propose une offre de pure prestation de service aux professionnels de l’immobilier ne nécessitant pas d’investissement initial. 

Les caractéristiques des immeubles et la qualité de service pour leurs utilisateurs peuvent donc être améliorées de façon significative ! Encore faut-il que le marché, les preneurs, les conseils immobiliers et les investisseurs aient connaissance de ces différentes qualités de connectivité. C’est là qu’intervient l’expertise de WiredScore, dont le label donne de plus en plus d’importance à l’expérience des utilisateurs en termes de mobilité.

Pour conclure, la connectivité n’est pas un luxe mais une nécessité pour les locataires ! 

Dans un bâtiment de grande taille ou de taille intermédiaire, qu’il s’agisse d’un immeuble neuf ou d’un patrimoine existant, un utilisateur mérite de bénéficier de ce service et de choisir son lieu d’implantation en tenant compte aussi de la qualité de cette connectivité.

* Observatoire des marchés des communications électroniques en France - Marché des communications électroniques en France - Année 2017

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