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Golden Hour

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L’économie mondiale vient de subir une crise cardiaque. Un arrêt total d’activité pour des pans entiers de l’économie qui préfigure un assèchement de trésorerie pour une immense majorité de petites, moyennes et même grandes entreprises. Face à des coûts fixes que représentent les salaires et les charges (parmi lesquelles figurent les loyers), l’absence de chiffre d’affaires ne peut entraîner que des faillites en cascade. Tout l’enjeu est d’éviter que le prix du confinement sanitaire se transforme par un assassinat collectif de l’économie mondiale.

La réponse simultanée – à défaut d’être réellement coordonnée – des États suscite de prime abord un « ouf » de soulagement. Maintenir l’emploi coûte que coûte trouve sa double raison d’être : conserver les compétences au sein des entreprises et préserver le pouvoir d’achat des salariés.

Mais ne rêvons pas, ces mesures d’exceptions ne peuvent être que provisoires. Le niveau astronomique des plans de relance budgétaire au niveau de chaque État ou encore la politique des banques centrales – pas moins de 1 100 Mds€ injectés par la BCE d’ici la fin de l’année 2020 – ne seront pas soutenables très longtemps.

D’autant que ces mesures ne sont en aucun cas un stimuli à la reprise économique. L’urgence est de sauver le patient économique. Nous sommes dans la « golden hour ». Celle qui veut que la victime ait un taux de survie optimal si elle se retrouve sur une table d'opération dans l'heure qui suit l'accident.

S’en suivra une période de convalescence. Elle sera plus ou moins longue, plus ou moins douloureuse selon les secteurs, les entreprises. Viendra après la question de savoir s’il n’est pas temps de changer ses comportements, ses réflexes, son activité… À tout jamais, nos vies ont basculé. Jusqu’à quel point ? Ce sont les marchés qui nous le diront, en espérant qu’ils conservent un tout petit peu de mémoire.

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