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Flex’O, le flex office à la carte signé Courtin

Présent depuis seulement quatre ans sur le secteur de l’immobilier, l’entrepreneur Christophe Courtin s’est déjà fait un nom en investissant 120 M€ à travers sa foncière privée Courtin Real Estate dans la transformation d’immeubles tertiaires à Sophia Antipolis. En s’associant à Marie-Anne Morin, anciennement du groupe IWG, pour lancer la société Flex’O, le business angel entend répondre à l’évolution des espaces de travail par une approche « à la carte ».

Christophe Courtin & Marie-Anne Morin Christophe Courtin & Marie-Anne Morin © DR
5_Jardins_Face_V2_2_POSTERLG.jpg © Centrium
16_ExtAngle_V2_2_POSTERLG.jpg © Centrium
19_Cote_V2_POSTERLG.jpg © Centrium
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La prise de risque n’est pas étrangère à Christophe Courtin. L’entrepreneur n’avait après tout jamais travaillé dans l’assurance au moment de créer la start-up Santiane en 2006, devenue depuis le premier broker d’assurance en ligne en Europe. Business angel après avoir cédé cette entreprise en 2015 – il compte aujourd’hui plus de 65 participations dans des start-up telles que Yuka, Homepilot et Citygo –, c’est donc avec la même inexpérience, mais aussi la même envie de disruption, que l’investisseur a fondé sa foncière privée Courtin Real Estate, spécialisée dans la transformation écoresponsable d’actifs tertiaires. Quatre plus tard, la société a imprimé sa marque au sein de la technopole Sophia Antipolis. Elle y a déjà investi 120 M€ et vient de céder pour 45 M€ les opérations Nova Sophia (6 340 m2) et Naturae (6 500 m2). Et ce n’est qu’un début. Christophe Courtin a annoncé récemment la création de Flex’O, un nouvel opérateur proposant des services de flex office à destination des entreprises.

« La création de Flex’O découle de ma conviction, depuis un moment déjà, que le marché du travail et de l’immobilier d’entreprise doit évoluer, résume Christophe Courtin. Nous sommes convaincus que, demain, le ‘‘bureau classique’’ sans services ne suffira plus à attirer les talents et qu’il faut donc créer de nouveaux concepts et lieux de travail, la crise actuelle étant un véritable accélérateur de cette évolution qui avait déjà commencé . » Pour l’aider à concrétiser cette vision, l’investisseur s’est, cette fois, assuré de compter sur une partenaire d’expérience, Marie-Anne Morin, qui a réalisé plus de 30 ouvertures, rachats et intégrations de centres de coworking en France depuis 2007 pour le groupe IWG (Regus, Spaces…). « Le concept de flex office, à la différence des centres d’affaires ou du coworking, témoigne d’une révolution en marche depuis déjà une dizaine d’années et qui s’est fortement accélérée récemment, alors que la crise sanitaire que nous traversons continue de modifier les usages des entreprises, abonde la cofondatrice et directrice générale de Flex’O. Selon JLL, 30 % de l’immobilier d’entreprise sera flexible d’ici 2030, contre seulement 2 % à l’heure actuelle, ce qui démontre bien que ce phénomène touchera toutes les entreprises. »

S’adressant tant aux grands groupes, aux PME, qu’aux start-up, Flex’O entend ainsi proposer des bureaux personnalisés. L’espace, l’identité visuelle ou l’aménagement : tout est adaptable à la carte selon leurs besoins et leurs envies. Et évolutif. Cette offre sera complétée par un espace affaires dédié au réseautage, ouvert à l’ensemble des clients, des salles de réunions et des services comme une salle de sport, une offre de restauration ou encore une conciergerie digitale. « Nous avons l’ambition de devenir à moyen-long terme le premier acteur national en régions, en dehors des grands groupes internationaux, tout en proposant l’offre immobilière flexible la plus écoresponsable possible et avec tout un panel de services », avance Christophe Courtin. Puisant dans l’expertise de son cofondateur en matière d’innovation digitale, Flex’O proposera en outre à ses occupants une solution de gestion centralisée et digitalisée. « À travers une seule application, nous souhaitons que nos clients aient leur bureau dans leur poche, que ce soit pour réserver un espace commun, commander à manger ou signaler un problème, explique Marie-Anne Morin. Nous souhaitons utiliser le numérique pour simplifier le plus possible l’expérience de l’utilisateur, notamment en digitalisant le processus de location. »

Le premier espace Flex’O occupera 4 854 m2 au sein du programme Centrium, un campus de 14 600 m2 à Sophia Antipolis pour lequel Courtin Real Estate a bouclé en avril un financement de 40 M€ auprès de BNP Paribas et Arkéa et dont la livraison est attendue au printemps 2022. D’ici cinq ans, l’entreprise souhaite ouvrir 20 nouveaux espaces dans les principales métropoles régionales françaises, au rythme de trois ou quatre nouvelles ouvertures par année. Pour accueillir ces futures implantations, elle recherche généralement des sites de 1 000 m2 à 3 000 m2, voire plus de 4 000 m2 pour les marchés les plus importants. Et si Flex’O ne s’interdit pas d’acquérir certains de ses sites dans le futur, l’entreprise a avant tout vocation à être locataire pour assurer ce développement. « Notre stratégie est de bénéficier de la nouvelle disponibilité d’espaces de bureaux ‘‘prime’’ en régions, qui étaient jusqu’à récemment difficiles d’accès sur plusieurs marchés, pour les proposer en flex office à nos clients, conclut Christophe Courtin. Notre objectif premier est de proposer aux entreprises, libérant des surfaces de bureaux en baux classiques (3/6/9), de les remplacer pour tout ou partie par du flex office, bien moins engageant. Aussi, de nouveaux besoins immobiliers seront nécessaires lors de la reprise de leur activité, c’est pourquoi nous leur proposons une alternative immobilière flexible et qualitative en régions avec la même démarche écoresponsable que celle adoptée pour tous les programmes développés (Nova, Naturae, Centrium, etc.) par Courtin Real Estate. »


Article issu du dernier magazine Business Immo 166.

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