N’ayons peur ni des mots ni des ruptures : la France inaugure une nouvelle séquence de son histoire urbaine contemporaine. Une séquence marquée du sceau de la sobriété après des décennies de construction à tous crins. Une séquence qui fait de l’ancien le nouvel horizon des acteurs de la construction de la cité. Une séquence, enfin, qui accouche d’un marché tout neuf, celui du renouvellement. Cette ligne de crête fait résolument le deuil d’une certaine approche quantitative de faire la ville. Il faut se le dire et l’écrire : la séquence construction de la cité est achevée.
Restructuration, transformation, densification, réhabilitation : peu importe le vocable, seule compte l’ambition. Une ambition qui prend sa source dans un nécessaire courant d’équilibre écologique. Une ambition qui trouve sa raison d’être dans la faillite du modèle du « toujours plus ». Une ambition, enfin, qui offre une porte de sortie aux métropoles frappées de tous les maux révélés par la crise sanitaire. À l’heure de la loi Climat et résilience, qui consacre la volonté de diviser par deux le rythme d’artificialisation des sols sur la prochaine décennie, la séquence réinterprétation de la ville vient de débuter.
Sur grand écran et en Technicolor, les acteurs privés de la fabrique de la ville s’emploient activement à revoir leur logiciel à l’aune de nouvelles valeurs urbaines. À l’instar de la densification ou de la transformation de bureaux en logements, qui ne demandent plus qu’à être investies, voire facilitées. Car l’enjeu est de taille : il ne s’agit ni plus ni moins de (re)penser et de (re)panser la ville d’aujourd’hui pour relever les défis du vivre-ensemble de demain.
Édito issu du Business Immo 175.
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