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Par Marie Boukhobza

De Galderma au… Bioparc, la résilience sophipolitaine

Résilient et performant : Sophia Antipolis fait rimer ces deux adjectifs en assurant une nouvelle vie à des implantations structurantes en matière de R&D. C’est le cas notamment du site Galderma, une entité de Nestlé Skin Health qui a muté entre fin 2017 et fin 2018, sans casse sociale ni traumatisme territorial, en un Bioparc de dernière génération positionné sur le créneau des life sciences. Visite guidée…

Capture Bioparc drone.png © D.R.
Sandrine Antonetti et Pierre Diebolt respectivement Executive Vice President et Managing Director de Nuvisan France. Sandrine Antonetti et Pierre Diebolt respectivement Executive Vice President et Managing Director de Nuvisan France. © Bernhard Huber

1 – La fermeture Galderma

Inauguré en 2006, ce site des laboratoires Galderma était alors le plus grand centre de R&D mondial dédié aux solutions médicales et cosmétiques. Un changement de stratégie a poussé Galderma à quitter Sophia Antipolis. Les sociétés Nuvisan et Syneos Health se sont alors engagées à reprendre une grande partie des forces de production.

2 – La renaissance Bioparc

Ce n’est pas une société mais six (d'autres sont encore à venir) qui sont implantées aujourd'hui sur l’ancien site Galderma, dont trois issues d’un spin-off : Palm’Data, iQualit et Bionea Lab, trois sociétés de services support représentant une véritable plus-value pour le site. Cette mutualisation des lieux permet de bénéficier des installations de très haut niveau, d’avoir accès à un capital humain à très haute valeur ajoutée mais aussi de jeter les bases d’un parc biotechnologique dédié aux life sciences.

3 – Nuvisan et Syneos Health, les têtes de pont du Bioparc

« Le site Galderma présentait des profils que nous avons repris et qui sont très qualifiés avec des savoir-faire spécialisés en chimie, formulation topique, production de lots de médicaments, bio-analyse et analyse pharmaceutique », souligne Pierre Diebolt, Managing Director de Nuvisan France, nouvelle filiale d’une PME allemande familiale. Ces nouvelles capacités de R&D permettent à Nuvisan d’étendre son offre intégrée, notamment pour accélérer considérablement le processus de développement de médicaments, de la recherche jusqu'aux essais cliniques. Pour Syneos Health, l’autre major international du Bioparc, « les grandes compétences existantes sur le site et l’expérience en R&D pour des projets en  life sciences, et en pharma en particulier, ont été les principales clés qui ont conduit Syneos Health, groupe nouvellement formé par la fusion de Inc. Lab et inVentiv Health qui compte aujourd’hui plus de 23 000 collaborateurs dans le monde, à étendre ses capacités en sciences translationnelles. Grâce à cette synergie de talents, nous sommes aujourd’hui en mesure de proposer, sous un format intégré, un support allant de la sélection de candidats médicaments jusqu’à leur l’évaluation dans le cadre d’essai chez l’homme en clinique, et couvrant la pharmacologie, la safety, l’analytique, le métabolisme, la pharmacocinétique », souligne Ronan Bouër, Executive Director, Translational Sciences Scientific and Business Advisor.

4 – Vers une plate-forme internationale dans les life sciences ?

Éprouvé dans le monde entier, le concept de Bioparc trouve sa pertinence sur le territoire sophipolitain. « Nous savons que l’innovation en life sciences est issue principalement du croisement de plusieurs mondes : l’académique, les start-up et des entreprises. Cette idée de fertilisation croisée, qui a nourri la création de Sophia Antipolis, est plus que jamais à l’œuvre dans ce domaine des sciences de la vie. L’intelligence artificielle, cœur de cible du territoire sophipolitain, vient boucler la boucle », conclut Pierre Diebolt.

5 – Bioparc, un sujet... immobilier 

À ce jour, les locaux du Bioparc sont occupés à hauteur de 70 %, mais le site de 8 ha vient de trouver preneur, un investisseur français s'étant porté acquéreur.