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Si elle veut être vivable, la ville de demain devra être frugale, capable et consciente

À l’heure du dérèglement climatique et d’une urbanisation exponentielle, un changement de paradigme est indispensable pour que nos villes soient vivables. Un enjeu majeur, sachant que deux tiers de la population mondiale habiteront en ville à l’horizon 2050.

Publi-rédactionnel en partenariat avec Arcadis

Nicolas-Ledoux, président d'Arcadis © Arcadis

La ville frugale : vers des ressources maîtrisées

Pour encore de nombreux acteurs immobiliers, la ville de demain doit être high-tech. Pourtant, face à la surexploitation des ressources naturelles, comment peut-on encore imaginer la ville de demain uniquement comme un lieu d’hypertechnologie ? La fabrique d’une ville désirable pour ses habitants appelle un profond changement de paradigme. Un territoire que l’on souhaite habiter durablement, où la consommation est maîtrisée, où le réemploi des matériaux et des espaces est systématiquement pensé…, en d’autres termes, une ville frugale. La révolution industrielle que cette ville frugale présuppose est pourtant encore devant nous. Pour y arriver, tous les bâtisseurs de la ville doivent requestionner leurs processus industriels et tendre vers une offre de valeurs reposant davantage sur la mutualisation ou l’échange de services. Même si certains acteurs s’y penchent déjà, cela reste encore très marginal.

La ville capable : d’un mono-usage à une diversité d’usages 

Les acteurs urbains tendent trop souvent à concevoir des bâtiments et des espaces publics selon des types d’usages prédéfinis, selon de présupposés parcours utilisateurs. Pour cette même raison, les territoires des grandes métropoles, même les plus denses, sont sous-utilisés par rapport à leur capacité d’usages. Par exemple, on continue d’étendre les terrains à construire, alors que nombre d’espaces restent encore sous-exploités, comme les sous-sols, les toits et les grandes infrastructures routières, ou avec une chronotopie trop restreinte en termes d’usages différant selon les saisons ou l’heure du jour et de la nuit.

Par ailleurs, restructurer des espaces pour les faire évoluer vers de nouveaux usages coûte cher au portefeuille et à la planète, beaucoup plus cher que s’ils avaient été pensés dans leur mutabilité dès leur conception.

De beaux exemples existent déjà et à grande échelle : c’est le cas du village olympique, conçu dans la perspective de son héritage pour son territoire et ses habitants, tout en répondant à une intensité d’usages forte dans un temps court. La généralisation du transport autonome partagé, collectif et individuel, dans 10 à 15 ans, questionne également la pertinence de la planification systématique de parkings sur la voirie publique et dans les opérations de logements et de bureaux. 

L’avenir de la ville capable repose sur sa capacité à concevoir des infrastructures ainsi que des structures réversibles et mutables qui rendent possible leur évolution vers de nouvelles typologies d’usages sans préconcevoir la manière dont les modes de vie vont évoluer, parce que c’est tout simplement impossible. Arrêtons de vouloir penser les usages à la place des utilisateurs et ayons l’humilité de dire que nous ne savons pas ce que sera la ville de demain. Penser réversibilité et agilité est le grand défi de la ville capable de demain.

La ville consciente : nous avons tous une responsabilité

Les villes se sont construites sur les échanges commerciaux, qui sont encore aujourd’hui le fer de lance de leur essor, structurant ainsi toute l’économie mondiale. Devant la croissance exponentielle du phénomène urbain et l’émergence des nouveaux défis sociaux et climatiques, la ville, pour continuer à être vivable, ne peut plus reposer sur une simple logique économique favorisant la surconsommation ; elle doit aussi prendre en considération son empreinte environnementale. La ville consciente est donc une ville dans laquelle ses dirigeants et habitants reconnaissent leur responsabilité dans l’augmentation des émissions de carbone et autres externalités négatives pour l’environnement, au risque de voir leur territoire se transformer en ville repoussoir. En tant que concepteurs et constructeurs urbains, nous ne pouvons pas attendre que nos villes deviennent invivables pour agir ; nous devons prendre nos responsabilités maintenant, avant d’y être contraints et forcés.

Vivre en ville représente aujourd’hui un défi mondial. Une vraie réflexion avec l’ensemble des acteurs urbains doit être menée pour coproduire la ville de demain frugale, capable et consciente.

L’avenir de l’urbanisation repose sur un changement de comportements et une nouvelle économie qui met un terme à la logique du toujours plus et valorise le mieux-vivre ensemble, et ce, grâce à une nouvelle offre de valeurs.

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