L’activité des magasins a baissé en moyenne de -1,4 % en février 2020 par rapport à février 2019, selon Procos, après une baisse de -5,1 % en janvier. Cette performance en demi-teinte n’est cependant qu’un avant-goût de la chute catastrophique qui se profile à l’horizon en raison de la crise du coronavirus, selon la Fédération pour la promotion du commerce spécialisé, qui appelle désormais tous les acteurs à la solidarité.
Depuis le début mars, la plupart des acteurs constate une accélération de la baisse de fréquentation et les évolutions des chiffres d’affaires tendent en moyenne vers - 15 % entre le 1er et le 11 mars, rapporte Procos.
« L'enjeu est maintenant d'aider les acteurs à affronter la crise et l'accélération irrémédiable de la baisse d'activité dans les points de vente, avance la fédération. Il y a l’action du gouvernement (échéances fiscales, sociales, chômage partiel). Il faut vite constater l’action des bailleurs, banques et assureurs pour accompagner leurs clients commerçants de toute taille, et ceci en dépassant le cadre contractuel inadapté à la situation. »
Les loyers sont le poste de coût principal des magasins après les salaires, rappelle Procos. « Pour se donner les meilleures chances d'éviter les fermetures définitives de magasins et sauver l'emploi local, adapter immédiatement le loyer à l'activité réelle du magasin est impératif. »
Procos appelle les bailleurs à mettre en place de tels dispositifs dès les loyers et charges d'avril : règlement mensuel, réduction du loyer en corrélation avec le chiffre d'affaires et la fréquentation, renonciation à toute pénalité pour permettre aux commerçants de vite s’adapter aux difficultés rencontrées (absence de personnel, horaires d’ouverture…)...
« Il faut être agile et sortir d'urgence d’une application contractuelle qui ferait de nombreux dégâts, conclut Procos. La situation va être compliquée pour tous, la solidarité doit être le maître mot, c'est la responsabilité sociétale de tous. »
