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Commerce : le retour de la martingale !

Le commerce est-il redevenu la martingale des investisseurs immobiliers ? Les principales SIIC françaises spécialisées dans le commerce viennent de publier des résultats semestriels rassurants. Pour les analystes financiers comme pour le marché. En France tout particulièrement. Unibail-Rodamco affiche une croissance de 5,7% de ses revenus locatifs dans ses centres commerciaux à périmètre constant, Mercialys de + 3,1% et Klépierre de + 1,6%. On attend impatiemment les résultats d’Altarea Cogedim pour confirmer la tendance.
Cette performance n’est pas la résultante d’une indexation redevenue favorable aux bailleurs. L’ILC a aplani grandement la situation. Elle n’est pas non plus uniquement le fruit d’une reprise d’activité des enseignes, même si ces dernières se portent mieux. Sur le premier semestre 2011, les enseignes spécialisées enregistrent une progression de 1,9% de leur chiffre d’affaires, pourtant atone au premier trimestre. Il semble bien que les grandes foncières spécialisées aient tenues leurs promesses aux actionnaires : créer de la valeur.
Par deux leviers principaux. Une amélioration de la qualité de l’offre d’abord : c’est l’Esprit Voisin chez Mercialys ou la livraison du Millénaire pour Klépierre, le plus important développement commercial de la foncière depuis 10 ans. Une sélection des enseignes ensuite : Unibail-Rodamco, qui a créé une équipe dédiée aux grandes enseignes internationales, a signé en 6 mois 60 nouveaux baux avec des marques telles que Hollister, Apple, Desigual, ou Kiko. C’est 15 % des recommercialisations de la foncière.
On l’aura compris, les foncières spécialisées surperforment la tendance générale du marché. Elles vont chercher la valeur là où on ne s’y attend pas. A l’exemple de Klépierre qui développe l’activité de speciality leasing, autrement dit de valorisation du mail au travers de magasins éphémères, ou d’opérations événementielles. La foncière en attend 6 M€ de revenus cette année en France. Ou encore Mercialys qui vend son savoir-faire à un investisseur international en devenant l’asset manager et co-investisseur minoritaire de son OPCI.
Si l’immobilier, de commerce en particulier, est toujours une histoire de localisation et d’emplacement. Il n’est plus que cela. Il faut savoir faire rêver ses enseignes, ses actionnaires, éventuellement ses analystes financiers, mais surtout le chaland. Dans le contexte économique actuel, cela reste le principal challenge des investisseurs spécialisés.

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