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Immobilier de bureau : le marché reprend des couleurs !

Publi-rédactionnel en partenariat avec SeLoger bureaux & commerces

Après 18 mois de crise sanitaire, le marché des bureaux redémarre. Toutefois, des disparités se dessinent entre les régions et font état de pratiques et attentes hétérogènes des professionnels. Le point avec Maïlys Rebora, porte-parole de SeLoger bureaux & commerces.

Non, le bureau n’est pas mort ! Le nombre de recherches de surfaces de bureaux enregistrées par le groupe SeLoger sur les trois premiers trimestres 2021 a progressé de 10 % sur l’ensemble du territoire, comparé à début 2020. Ces demandes sont tirées par une offre abondante, en hausse de 30 % par rapport au niveau d’avant-crise. Dans ce climat de reprise, trois grandes tendances se dessinent sur le marché de l’immobilier d’entreprise : l’hétérogénéité de l’adoption du télétravail selon les régions, le boom des espaces clés en main et l’engouement des professionnels pour les moyennes et grandes surfaces.

Le télétravail, loin d’être généralisé

Selon une étude menée par SeLoger auprès de 900 professionnels au début de l’année 2021, 85 % des répondants ont déclaré avoir eu recours au télétravail pendant la période de confinement. La tendance n’est pas nouvelle, donc, puisque 50 % des entreprises le pratiquaient déjà avant la pandémie. Leur verdict ? « Plus d’un tiers des salariés en télétravail avant la crise ont remarqué une baisse de la productivité et la majorité désire alterner avec le présentiel », constate Maïlys Rebora. Si, à l’échelle nationale, 30 % des salariés interrogés déclaraient privilégier un retour à 100 % au bureau, en Auvergne-Rhône-Alpes, cette proportion atteint 50 %. À l’inverse, en Île-de-France, seuls 24 % des salariés souhaiteraient se passer totalement du travail à distance. Quant à l’hypothèse d’une organisation exclusivement en télétravail, elle est envisagée par 12 % de la population française à un horizon de trois ans. Une minorité, en somme. « À la lecture de ce sondage, l’on voit bien que la menace du télétravail qui semblait planer sur l’immobilier de bureau s’estompe. Le marché s’oriente davantage vers des restructurations que des réductions de mètres carrés », ajoute la porte-parole. L’application du télétravail varie selon les territoires. Le Languedoc-Roussillon ou l’Aquitaine affichent des taux respectifs de télétravailleurs de 30 % et 20 %, quand l’Île-de-France en comptait 95 % pendant la crise, selon l’étude de perception menée par SeLoger bureaux & commerces auprès de 878 professionnels.

Des baux plus souples et plus courts

De retour au bureau, les entreprises plébiscitent les solutions clés en main. La tendance aux bureaux équipés dans les espaces de coworking ou aux formules « plug and play » s’est accélérée fin 2020. Les grands opérateurs immobiliers, qui jusqu’alors donnaient la préférence aux immeubles de bureaux traditionnels et aux baux 3/6/9, enrichissent leur portefeuille d’actifs gérés par des spécialistes des espaces de bureaux à partager.

« Depuis la crise sanitaire, les propriétaires sont les premiers à proposer des solutions de flexibilité par le biais de baux précaires ou dérogatoires de moins de trois ans », indique Maïlys Rebora. Un revirement inédit sur un marché soucieux de sécuriser ses actifs sur le long terme. Mais force est de constater que la demande est là. « Deux tiers des professionnels qui recherchent des bureaux s’intéressent au coworking », confirme l’experte qui souligne que, pour la première fois, l’offre a rejoint la demande plus rapidement que d’ordinaire. « La crise a permis de passer outre certaines résistances du marché qui créent un décalage entre les actifs disponibles et les attentes des entreprises », ajoute-t-elle. Mais, là encore, des disparités s’observent entre les régions. Si 40 % des professionnels franciliens déclarent être intéressés par un bail précaire, seuls 23 % des Bretons y souscriraient. En cause, une inégalité de tension sur le marché immobilier. « Les Franciliens tendent à conserver leurs bureaux par crainte d’un manque d’offre disponible, ce qui est l’inverse en Bretagne où les demandes ont été multipliées par trois après le premier confinement », observe Maïlys Rebora.

Big is beautiful

Côté surfaces, les choses bougent aussi. Et contrairement à ce que l’on pouvait présumer, les recherches de moyennes et grandes surfaces (de 200 à 5 000 m2) décollent depuis un an. Elles représentent 48 % en 2021, contre 40 % avant la crise. En Auvergne-Rhône-Alpes, elles gagnent 5 points. Les recherches de petites surfaces, quant à elles, passent de 19 à 11 %. La pandémie a entraîné une correction des prix sur les actifs vacants, offrant ainsi aux professionnels en quête de bonnes affaires l’opportunité de trouver des actifs à des prix intéressants. Maïlys Rebora y voit aussi un effet conjoncturel : « Après le choc du premier confinement, les recherches de petites surfaces étaient passées de 19 à 26 %, effectuées par des professionnels qui souhaitaient s’engager sans prendre de risque. Ce pic a fini par retomber à la reprise du marché et les entreprises s’orientent plutôt vers des solutions à long terme », indique-t-elle, convaincue de la solidité d’un marché de bureau qui a globalement bien résisté à la crise.

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