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Ces quelques petites choses à retenir de 2022

© Parradee / Adobe Stock

Les fins d’années sonnent toujours l’heure des bilans. 2022 restera un cru un peu particulier, marqué par le déclenchement d’une guerre – une première sur le sol européen depuis 80 ans.

Coïncidence ou conséquence, ce conflit contribue à pérenniser le contexte d’inflation que l’on disait provisoire en 2021 et qui marque profondément les économies occidentales. L’inflation pourrait être une bonne nouvelle pour l’immobilier qui offre la meilleure protection grâce à l’indexation des loyers. Mais, cette année, on touche les limites du système. Exemple dans le commerce où c’est l’union sacrée chez les locataires pour étendre à tous le plafonnement de l’indexation des loyers à +3,5 %, un niveau adopté par le législateur dans le cadre de la loi Pouvoir d’achat.

Mais c’est peut-être davantage le remède adopté pour lutter contre la fièvre inflationniste qui affole le plus les acteurs de l’industrie immobilière. En remontant drastiquement et durablement les taux d’intérêt, les banques centrales ont sifflé la fin de l’argent gratuit et abondant. Les investisseurs, ceux qui tirent toute la chaîne de valeur de l’immobilier, sont entrés brutalement dans un nouveau paradigme. Il aura fallu quelques mois avant qu’ils ne lèvent le stylo. Mais depuis cet été, le marché s’est clairsemé, animé principalement par les equity players.

Parmi ceux-ci, on retrouve les SCPI qui ont massivement collecté cette année. Sur les trois premiers trimestres, les fonds immobiliers grand public auront collecté près de 11,5 Mds€. Signe que l’immobilier est encore perçu comme une valeur refuge par les particuliers.

La question pour 2023 et les prochaines années sera de savoir si le refuge est solide. Car au milieu des dizaines de questions que se posent les acteurs de la filière, une seule semble faire consensus. L’immobilier est-il entré dans un nouveau cycle ? Oui.

Vivement l’année prochaine pour en découvrir ses nouveaux contours qui devraient assurément être marqués par le réajustement des valeurs vénales, la décompression des taux de rendement, la croissance attendue des loyers (mais pas partout), ou encore la raréfaction du financement. D’ici là, passez de bonnes fêtes.