Quoi ma crise ? Qu’est-ce qu’elle a ma crise ? Les résultats 2023 des principaux acteurs de l’industrie immobilière donnent le ton et montrent l’étendue des dégâts. Le marché immobilier a beau avoir une certaine inertie, parfois une forme de résilience, à un moment donné, la facture arrive.
Les investisseurs encaissent avec plus ou moins de souplesse le réajustement des valeurs. Les agents immobiliers réajustent leurs effectifs quand ils ne tirent pas le rideau. Les promoteurs, eux, qui prennent de plein fouet la chute des ventes de logements et l’arrêt des projets en immobilier tertiaire, ouvrent les portes du PSE. Et je ne parle pas des autres maillons de la chaîne immobilière qui, tels des dominos, tombent en cascade, à l’exemple des notaires.
C’est la crise parfaite ! Celle qui touche tous les segments d’actifs immobiliers, tous les secteurs géographiques, tous les métiers. Elle est soudaine. Elle est violente. Elle est profonde.
Bon, mais alors, quand va-t-elle se terminer ? Il y a toujours deux attitudes quand on est au milieu de la tempête. Ceux qui subissent la foudre et l’orage et se mettent à l’abri, la tête rentrée dans les épaules. Et ceux qui lèvent le nez et veulent voir l’éclaircie.
L’éclaircie, elle est entre les mains de la FED, qui décide du niveau des taux d’intérêt. Quand on interroge les décideurs immobiliers sur le sujet, comme nous l’avons fait avec le Leaders’ perspective survey que nous publions dans ce magazine, les trois quarts s’attendent à une détente des taux cette année. Ou plus exactement attendent une baisse des taux et une amélioration des conditions de financement pour relancer la mécanique. Les marchés financiers l’espéraient pour mars. Ils devront patienter.
Le Mipim 2024 se tiendra dans cette ambiance de résignation pour les uns, d’espoir pour d’autres, mais surtout d’action pour tous. La filière immobilière est à terre, mais ses acteurs ne manquent ni d’idées ni de ressort pour sortir de l’ornière.
Edito issu du Business Immo Global 203.
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