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Le Bâle III est au centre

Et maintenant Klépierre ! Dans la spirale de consolidation qui souffle sur le compartiment immobilier de la Bourse de Paris, la dernière rumeur – persistante depuis le Simi et révélée la semaine dernière par Les Echos – évoque la sortie possible de BNP Paribas de Klépierre, dont elle détient 51%. La cession de la foncière spécialisée dans l’immobilier de commerce serait motivée principalement - si ce n’est uniquement – par le besoin de la banque de se conformer au futur ratio Tier One tel qu’il devrait s’appliquer selon les fameux accords Bâle III. Autrement dit, BNP Paribas est obligée de vendre quelques-uns de ses fleurons pour se conformer à la nouvelle réglementation bancaire, plus restrictive que jamais depuis la crise des Subprimes. Vendre alors même les conditions de marché ne sont pas optimales. Qui voudrait se séparer d’un placement rapportant plus de 6% en acceptant un discount d’au moins 30%, celui du cours de Bourse actuel de la SIIC par rapport à son ANR ?

Toutes les banques ont engagé une course pour trouver des fonds propres. Cette quête s’étend même à l’ensemble des investisseurs institutionnels, à l’image de Groupama lui aussi obligé de sacrifier Silic pour restaurer ses comptes. Dans ce nouveau contexte prudentiel, tous les établissements financiers ont entamé une revue de leurs actifs pour réduire la taille de leurs bilans. Demain, ce sont les assureurs qui vont devoir se pencher sur la question pour anticiper les conséquences de Solvency 2.

Et puis cerise sur le gâteau, en plus de « forcer » quelques transactions, Bâle III va aussi avoir d’autres conséquences très directes sur le marché immobilier. Peut-être moins agréables pour ceux qui vivent davantage du flux que du stock. Ce même ratio de capital qui vise à maîtriser la croissance des bilans des banques va déboucher sur une réduction de l’activité de prêt, au-delà du credit crunch que le secteur immobilier traverse en toute discrétion depuis quelques mois.

Dans tous les cas, l’immobilier sera au centre du jeu. Cela promet une année 2012 rebondissante.

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