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A qui appartient le Grand Paris ?

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Cette question, tout le monde se la posait au lendemain du remaniement ministériel. Si léger soit-il, ce dernier a tout même supprimé le secrétariat d’Etat du Grand Paris, quelque peu écorné (sur le plan médiatique) par le départ précipité de Christian Blanc. Après moult atermoiements, le Grand Paris sera finalement du ressort du… ministre de la Ville, Maurice Leroy, après que celui de l’Agriculture et de l’Aménagement du territoire – Bruno Lemaire – ait décliné la proposition et que la nouvelle ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, ait tenté de récupérer le dossier. En vain.

Ministre ou pas, les débats autour du Grand Paris s’accélèrent. Les dix équipes d’architectes travaillant sur le projet, réunies sous la bannière de l’Atelier international du Grand Paris (AIGP), viennent de proposer leur nouveau plan transport. « Une nouvelle approche de la mobilité » en région parisienne qui consiste à développer l’interconnexion, à s’appuyer sur les structures existantes et à desservir tous les territoires des petites et grandes couronnes. Ces propositions se traduisent par la création de 24 lignes de transports pour un coût de 25 Mds€. Transmises au préalable à l’Elysée (ce qui semble régler les problèmes de paternité du Grand Paris), elles ont eu l’oreille de Nicolas Sarkozy qui a aussitôt demandé au gouvernement « d’en examiner la faisabilité technique et financière ». Elles ont également reçu un écho positif du côté de la mairie de Paris et pourrait finalement s’avérer un bon compromis entre les deux projets actuellement en concurrence : la double boucle du métro automatique de l’Etat ou la rocade Arc Express de la région.

Finalement, s’il y a une chose qui semble être réglée, c’est peut-être la délicate question du financement. La machinerie imaginée par le sénateur Fourcade, visant à taxer les plus-values futures des opérateurs immobiliers, a été minutieusement démontée dans le projet de loi de finances rectificatives pour 2010. Une augmentation de la taxe annuelle sur les bureaux, locaux commerciaux et locaux de stockage en Ile-de-France et la création d’une nouvelle taxe d’équipement devraient abonder les caisses de la Société du Grand Paris (SGP) sans hypothéquer l’avenir. Le présent semble déjà suffisamment complexe à gérer.