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Petit braquet

Des fonds moins ambitieux, plus patients et plus spécialisés. Ce sont les grandes tendances qui ressortent des dernières statistiques de Preqin qui recensent les levées de capitaux des fonds immobiliers dans le monde. Au 1er trimestre 2011, 17 fonds ont levé 5,8 Md$, en léger recul par rapport au 4e trimestre 2010 (6,5 Mds$) et très loin des trimestres fastes de 2007 où il se levait plus de 40 Mds$. Il leur a fallu en moyenne 17,3 mois pour convaincre leurs clients investisseurs et atteindre leurs objectifs, presque deux fois plus de temps qu’en 2006.

L’Amérique du Nord reste encore la destination privilégiée des fonds de private equity immobiliers. Ils sont 8 au 1er trimestre à avoir réuni quelque 3,5 Mds$ de capitaux. Seuls quatre fonds ont mis l’Europe dans leur stratégie d’acquisition. Ils totalisent 1,1 Md$, presqu’autant que l’Asie (1,2 Md$). Le plus gros fonds levé, par Blackstone en l’occurrence, se positionne sur la dette aux Etats-Unis, avec une capacité de 1,5 Md$. A noter également le premier fonds opportuniste et distressed dédié à la Chine. De taille modeste, avec 400 M$ de capitaux, il cible le résidentiel et les actifs mixtes, prémices de l’explosion d’une bulle immobilière. En Europe, beaucoup plus classiquement, on joue la carte Core, voire Core + pour les plus audacieux.

Cette timide levée de capitaux ne présage pas, pour autant, une défiance des grands investisseurs pour la classe d’actifs immobiliers. D’abord, parce qu’une quarantaine de fonds en cours de levée ont déjà réuni 5,7 Mds$ de capitaux au cours du 1er trimestre. Ensuite et surtout parce qu’on n’a jamais compté autant de fonds de private equity actifs dans le secteur immobilier. Pas moins de 439 dans le monde, selon Preqin, qui cumulent 160 Mds$ hors effet de levier. Depuis la crise, les fonds changent de braquet, mais ne sont pas encore en roue libre.

Mots-clés : Blackstone, Preqin
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